“Le bilan de la saison de recharge en eau du département (de septembre 2021 à fin mars 2022) est très déficitaire sur la totalité du territoire des Alpes-Maritimes. Le déficit est de 40 % à 60 % par rapport à la normale.
Depuis 1959, le département dans son ensemble n’avait pas connu de période (décile) aussi sèche.
Les niveaux atteints en ce mois de mars, sont équivalents aux points critiques les plus bas relevés. A la différence notable que ceux ci avaient été atteints en 2016 avant les pluies automnales, qui chez nous, d’ordinaire, permettent de recharger en eau les nappes phréatiques.
Au-delà d’avril, l’eau de pluie est essentiellement absorbée par les plantes, en pleine croissances, ou s’évapore à cause de la chaleur.
Sur notre commune le besoin moyen en eau potable est en moyenne de 214 m3/jour en production pour 171 m3/jour en distribution.
En ce début avril 2021 on constate :
. une ressource en baisse de 62%. (De 542 m3 jour (2021) avec un besoin couvert à + 153 % nous sommes passés, fin mars 2022, à 207 m3 jour.)
Notre besoin en production est juste couvert.
. une distribution en baisse de 40% (De 264 m3 jour (2021) avec un besoin couvert à + 43%, à 161 m3 jour en mars 2022), soit – 5% de notre besoin de distribution moyen
Le pompage du Paillon assure désormais plus de 68 % de la distribution.
Habituellement à partir du mois d’octobre le besoin est essentiellement assuré à partir des sources, le pompage du Paillon n’étant utilisé qu’en complément pendant la période estivale.
Cette année, les débits des sources du Terron et du Jouncas sont insuffisants, le pompage au fil d’eau du Paillon nous alimente depuis le mois de mai 2021 et n’a pu être interrompu.
Il demeure indispensable à la couverture des 2/3 des besoins journaliers de la commune.
Cela implique une forte sollicitation du système de pompes et de traitement avec un surcoût important en énergie électrique et un risque accru de défaillance sur le réseau de production.
La saison estivale s’annonce donc critique et pourra nous contraindre à adopter des mesures plus restrictives pour assurer les besoins essentiels en eau potable.
Des coupures de réseau risquent de s’imposer pour permettre la réalimentation des réservoirs .
À court terme, la commune œuvre à la maîtrise de la gestion de l’ensemble des ressources disponibles et mobilisables pour les besoins de la population.
À plus long terme, cet objectif passe par une refonte importante de la station de pompage et de traitement du Paillon, point clé de notre approvisionnement en période critique.
Le 31 mars le préfet a décidé le passage en alerte sécheresse des bassins versant de la Brague, du Var amont, Var aval, du Paillon, de la Roya, Bévéra et côtiers mentonnais.
Les restrictions édictées par l’arrêté préfectoral resteront en vigueur jusqu’au 30 avril inclus, quant à celles fixées par arrêté municipal, elles demeureront applicables jusqu’au 1er juin inclus.
Sur la commune de COARAZE placée en alerte s’applique donc les mesures de restriction d’usage de l’eau suivantes :
Pour les usages agricoles :
. L’arrosage est interdit entre 9h et 19h.
. Une réduction de 20 % des prélèvements ou consommations, par rapport aux autorisations individuelles, est exigée (des exemptions sont possibles en cas de plans de gestion ou de mesures de réduction mises en œuvre et agréées par la police de l’eau),
Pour les usages industriels, artisanaux et commerciaux :
. 20 % de réduction de la consommation hebdomadaire moyenne de l’année en cours.
Pour tous les autres usages (à vocation économique et/ou domestique) :
. L’arrosage d’espaces verts est interdite entre 9h et 19h.
. L’arrosage de jardins d’agrément et de jardins potagers est interdit de 9h à 19h.
. Le lavage des véhicules automobiles et engins motorisés est interdit (à l’exception des stations professionnelles économes en eau).
. Le lavage à grandes eaux des voiries, terrasses, façades est interdit (seul le lavage sous pression est autorisé).
. Le remplissage des piscines et spas privés est interdit,
. Les jeux d’eau sont interdits,
. Les fontaines sont fermées (sauf si elles fonctionnent en circuit fermé ou en alimentation gravitaire depuis une source sans préjudice pour les milieux).
Nous observons tous les effets de la sécheresse, ces mesures sont compréhensibles, appliquons les !
–> Plus d’infos sur https://www.alpes-maritimes.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/L-eau/Gestion-de-la-secheresse
–> Plus d’infos sur http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr