Les Voeux de Madame le Maire aux Coaraziens et Coaraziennes pour 2022

Madame Giraud-Lazzari, Maire,
et les Conseillères et Conseillers Municipaux de Coaraze
vous présentent leurs Meilleurs Vœux pour 2022.

Discours des vœux du maire

Quand se répand la frustration, le doute, le mal vivre, l’homme ou la femme développe un potentiel de créativité qui surmonte souvent les difficultés latentes. Il ou elle se met à chercher des solutions autres, nouvelles, pour répondre à ses angoisses et vaincre le scepticisme ambiant.

Puisque je ne peux pas vous présenter mes vœux pour la nouvelle année 2022 en présentiel, que nous ne pouvons pas lever le verre de la convivialité ensemble, je m’en remets à la technique vidéo, mais aussi au nouveau journal qui vient de voir le jour : Sota Ferion.

 

Acte I : Au cœur de l’incompréhension

Chères Coaraziennes , chers Coaraziens,

Coaraze n’est pas différent du reste du monde et celui-ci est un monde d’incertitudes : j’espère que vous avez pu apprécier les derniers instants de 2021 et fêter le nouvel an sans problème.

De l’autotest en passant par le test antigénique chaque fois que l’on veut sortir du quotidien pour aller au spectacle ou ailleurs, puis par le test PCR pour contrôler le premier test, puis le vaccin en 3 doses (voir 4 peut-être ?) , à renouveler à 5 mois, puis 4, puis 3, il est bien difficile de savoir si on est cas contact, ou pas vraiment, ou un peu… et voué à l’isolement en chamboulant notre vie quotidienne.

Un virus qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, qu’on ne sent pas. Si infiniment petit. Comment a-t-il pu mettre à genoux toute une population, désorienter une économie, nous priver d’une liberté si durement acquise ? N’allons pas chercher les frontières à protéger, les murs à construire, le vivre ensemble est durement touché, pas la peine d’en rajouter.

Nous vivons des heures singulières au rythme des interventions de nos dirigeants qui, certainement en voulant bien faire, nous embrouillent de jour en jour, de statistiques en conseils, d’interdictions en possibilités, nous avançons en terrain miné, à l’aveugle.

Le virus est là et pour un certain temps, voire un temps certain. Il faudra vivre avec. Il joue sa survie à nos dépens, il mute en variant Delta, puis en Omicron. Alors à quoi sert de nous affoler en appliquant des procédures de plus en plus sévères ? D’ajouter du stress au stress ? Difficile de trouver une logique, du sens, de la clarté dans les  injonctions de nos dirigeants.

Il y a celles et ceux qui sont vaccinéˑes et les autres. Et même ceux-là ne peuvent pas danser, consommer debout, déguster ensemble un apéro.

Se vacciner, bien sûr ; se protéger et protéger les autres, biens sûrs ; conserver les gestes barrière, évidemment aussi. Des consignes que certains écoutent, que d’autres entendent.

S’isoler, vivre replié dans son coin, loin des autres. Et, si on les rencontre, donner l’impression qu’on leur  donne des coups de poing ou de coude ! Fêter un évènement familial que l’on veut partager dans la joie et la bonne humeur devient un parcours du combattant.

Partager la vie communale est difficile car le huis-clos plombe les débats avec le conseil municipal. Essayer, entre deux confinements et avec le pass sanitaire, de continuer à se rassembler pour les fêtes traditionnelles est source d’inquiétude, de peur de créer un cluster.

Un certain nombre d’entre nous sont soit déprimés, soit énervés, soit résignés et perplexes. La paranoïa n’est pas bien loin. Triste constat de l’année 2021. Alors ?

En 2022, se poser les bonnes questions, donner des priorités, suivre sa raison, remettre en réflexion notre mode de vie trop consommateur seraient des résolutions pour agir. Le virus, lui, s’épuisera à la longue et d’autres virus pourraient apparaitre.

L’intelligence de l’homme lui a permis de vivre mieux, la recherche de la maîtrise de l’énergie lui a été bénéfique, mais l’avidité, le profit, la surconsommation l’entrainent vers le vivre mal. Le réchauffement climatique en est un témoin. De même la dégradation de la biodiversité. Les intempéries diverses, les inondations, les incendies violents, en sont les conséquences que nous connaissons bien dans nos vallées. Le problème est d’échelle mondiale certes, et ici, sur notre territoire, les actions que nous pourrions développer seraient des gouttes d’eau, mais plusieurs gouttes peuvent former un torrent.

Des changements ont déjà pointé le bout de leur nez qui modifient notre quotidien.

La visioconférence devient de plus en plus utilisée. Elle a certains côtés intéressants : moins de déplacements, participation plus nombreuse. Mais la froideur d’un écran ne laisse passer que peu d’émotion, la vivacité des débats et des réactions qui donne du piment à la conversation s’éteint. Le distantiel comme on dit n’est pas la panacée. Jouer aux cartes sur Internet ne vaut pas la partie de cartes au cercle avec les mots pour rire des unes et des uns ou les râleries des autres, entre deux goto de vin pour agrémenter la soirée.

Le télétravail aussi a ses côtés intéressants, mais il y a ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas, notamment les ouvriers, les commerçants, le personnel médical, etc. Ne pas quitter le foyer et travailler dans le milieu familial ne sont pas forcément des situations performantes et peuvent même être sources de déséquilibres et de conflits. Une harmonie est à maintenir entre les liens sociaux dans l’entreprise et le travail en solo.

Sortir, aller au concert, au cinéma, à la bibliothèque, visiter des expos, écouter des conférences, sont contraints. Pourtant nous côtoyons bien plus de gens dans les hypermarchés et les transports publics que dans ces lieux. Pourquoi ? la culture serait-elle plus contaminante que l’économie ?

Un état confiant dans les collectivités territoriales serait le bien venu, or ce n’est pas vraiment le cas. Il serait temps qu’il remette en question son dirigisme pyramidal : à vouloir tout gérer il est souvent à côté des réponses. On l’a vu avec l’organisation des centres de vaccination par exemple, les élus locaux ont très bien su gérer la situation.

Une année électorale. Depuis des semaines je reçois régulièrement des demandes de parrainage, que je peux aujourd’hui compter par dizaines. Tous ces candidats – ce sont essentiellement des hommes – comptent accéder au poste présidentiel. Certaines candidatures sont totalement farfelues, certaines s’accompagnent de publications faisant le panégyrique de leurs auteurs, une autre, c’est plus original, d’un… paquet de chips ! Quasiment aucune ne présente un programme crédible, mais il ressort de ce flot quelque peu incohérent une vraie demande de considération des gens modestes, de la ruralité, des territoire, du pays réel.

Très peu des potentiels candidates et candidats sera finalement sur la ligne de départ à la date fatidique du 4 mars. Les 10 et 24 avril, ce sera à nous de choisir celle ou celui qui présidera la France pour cinq ans. En juin nous élirons nos députéˑes, donnant ainsi une majorité parlementaire à un nouveau gouvernement. Ce sont des moments graves de la vie démocratique dont les résultats joueront sur notre quotidien : y participer est important. Pour se faire, encore faut-il être inscrit sur les listes électorales : c’est possible jusqu’au 2 mars, pensez-y !

 

Acte II : Les chiens aboient, la caravane passe

Alors, en 2022, faudra-t-il s’habituer à cette nouvelle manière de vivre malgré les incohérences qui jalonnent les interdits ? La résilience est de mise ! Rien n’y fera, pas même une interminable pandémie, nous partagerons encore des moments d’insouciance et de liberté, nous tordrons le cou aux convenances le temps de parenthèses enchantées… Non la fête n’est pas finie, c’est une création si humaine qu’elle fait de nous des animaux décidément pas comme les autres.

Que l’on soit Coarazienne ou Coarazien d’avant-hier, d’hier ou d’aujourd’hui, nous devons maintenir les liens d’amitié et l’esprit d’une communauté forte pour Coaraze, votre village. Et pour les conserver rien de mieux que de faire la fête ! Une fête revisitée à la sauce COVID mais qui est un besoin viscéral pour sortir de nos bulles domestiques et de travail.

Nous continuerons en 2022 à organiser, en toute responsabilité, le désordre des fêtes patronales, des festivals, des rencontres diverses et variées, les activités des associations pour valoriser l’identité de notre commune. La fête doit se réinventer avec de nouveaux codes : le moindre verre pris en terrasse est devenu un moment festif, à nous de rechercher comment sauvegarder ces instants de liberté qui sont à géométrie variable d’une situation à une autre, d’un individu à l’autre, d’une période à une autre.

 

Acte III : La vie municipale continue

En 2021, l’équipe municipale a œuvré à l’enrichissement du patrimoine communal en acquérant la maison Céleschi et la maison Millo. Elle anticipe et cherche ainsi à diversifier la vie économique et commerciale de la commune.

La partie programmée de la rénovation du Camin vièlh de Niça est terminée. Cette rénovation, faite par un murailler professionnel, lui redonne sa beauté passée, et ceci grâce à la fondation du Patrimoine et de nos partenaires habituels. Le chemin du cimetière a été sécurisé et permet aux Coaraziennes et Coaraziens d’accéder en toute sécurité aux bancs du jardin rénovés par l’association Les Vieilles pierres. Merci à cette brillante initiative du président Dominique Touchard et ses amis. Les travaux de sécurisation du quartier des Faïsses ont été finalisés et une participation financière à la construction de la Maison de la Nature et des chasseurs, à l’Eusiera, a été accordée.

Le parking est terminé, il sera inauguré le 24 juin, après que le comité citoyen ait élaboré et validé la gestion du stationnement sur la place du Portal et sur la montée du cimetière. Ce parking est une architecture moderne, elle dérange certains et enchante d’autres. Le village évolue, il est médiéval au sud et moderne au nord (pôle enfance jeunesse). Lorsque la végétation qui sera plantée au printemps aura pris possession des abords, les façades seront moins présentes. N’en doutez pas, la commission urbanisme est très vigilante sur les modifications proposées sur la face sud du village et son socle préservé. Le village reste bien un village perché caractéristique, qui conserve son label « Un des plus beaux villages de France ». Ce qui est certain c’est que ce parking a décongestionné les stationnements sur la route du village et a rendu la vie des gens d’en haut plus facile.

La phase 1 de la rénovation de la station d’épuration est terminée. Ces travaux étaient indispensables  pour maintenir la station aux normes. La deuxième phase est budgétisée en 2022. Ce sont les derniers travaux de mise en conformité de la station d’épuration du Calempao et de la station de relevage de l’Eusiera. Un dossier de raccordement sur le réseau collectif des eaux usées pour le quartier de la Feuilleraie est en cours en partenariat avec la commune de Bendejun, mais les remous au sein du syndicat (le SICTEU) ont retardé  la mise en route du projet.

Les investissements 2021 sur la voirie communale se sont recentrés sur la gestion des eaux pluviales avec grilles et merlons. Cette gestion est primordiale car ces eaux sont à l’origine de nombreux dysfonctionnements sur la voirie et sur les terrains. Chaque fois que nous entreprenons des travaux, nous essayons de rediriger les écoulements vers les vallons, c’est la seule solution. En 2022, une continuité dans l’amélioration de l’évacuation des eaux pluviales (aux Faïsses, au Plan de Linéa et au chemin des Fergouns) sera poursuivie. Sont prévues l’amélioration de la route du cimetière en amont et en aval, de la route  de la Chapelle bleue, et toute la signalétique au village pour rationaliser les stationnements. Les ponts et ouvrages d’art seront recensés et diagnostiqués en partenariat avec le Cerema.

La zone à poser, bientôt finalisée (avec l’aide financière de la CCPP) pourra recevoir les hélicoptères du SAMU.

En 2022, la municipalité se penchera sur la ressource en eau de la commune. Que ce soit sur l’exploitation ou la distribution, elle cherchera à sécuriser et à rationnaliser la gestion avec l’aide de l’Agence de l’eau.

Le tourisme reste une activité importante pour la commune ; celle-ci gérait en 2021 cinq gîtes, à l’Eusiera, en régie municipale. Mais les recettes étant inférieures aux dépenses, l’équipe municipale  a décidé de revoir ce mode de gestion afin de valoriser davantage ce lieu assez exceptionnel.

En 2021, la fibre optique n’était toujours pas arrivée. Elle le sera peut-être en 2023 ? Cependant le réseau numérique s’est amélioré et pour le moment, le débit semble quasi suffisant.

Quant aux associations, toujours conscientes du rôle capital qu’elles jouent sur la commune, elles ont subi les aléas de la COVID, mais n’ont pas cédé. Elles ont assuré, en observant les gestes barrières et autres contraintes sanitaires nécessaires, le maintien au maximum de leurs activités pour le plus grand bonheur des Coaraziennes et Coaraziens.

Et si on parlait de la Communauté de Communes du Pays des Paillons dite CCPP !

Elle a traversé de gros remous qui ont failli l’emportée, la faire basculer dans la Métropole niçoise pour partie, dans l’agglomération mentonnaise (CARF) pour une autre partie. Si les maires de deux communes, Drap et Châteauneuf-Villevieille, ont choisi de partir, les autres communes ont maintenu le cap et ramé ensemble dans la bonne direction. Cette communauté est à visage humain. Certes elle a des faiblesses, que nous n’avons jamais cachées, mais elle a aussi une vraie cohérence de territoire et un fort potentiel d’aides aux communes, qu’il faudra sans doute mieux exploiter. Notre nouveau président, Cyril Piazza, a les cartes en mains pour réussir ce beau challenge avec l’appui des vice-présidents et de la vice-présidentes, à ce jour réellement solidaires et unis.

Nous attendons une meilleure gestion des  déchets ménagers avec l’aide de nos concitoyenˑnes qui doivent prendre conscience que les encombrants ne sont pas des ordures ménagères, que les déposer aux points de collecte n’est pas la solution, qu’ils deviennent des dépôts sauvages répréhensibles par la loi. Utiliser la déchetterie toute neuve, accessible, accueillante est la solution. De même pour les déchets verts que, sauf cas très spécifiques, il est interdit de brûler.

Un petit pas est fait dans la rénovation énergétique. Les bornes électriques au nombre de huit sont présentes dans le parking à la charge de la commune, la CCPP en propose d’autres sur le parking de l’école. Une aide à la rénovation énergétique concernant l’habitat, des projets d’énergie photovoltaïque sont à l’étude par la CCPP.

Transport des  personnes, transport des mails, les deux sont indispensables et des efforts restent à faire. En 2021, la démarche que nous avons conduite auprès de la Région Sud-PACA – qui est autorité organisatrice des transports – à la suite de la pétition concernant les arrêts de la navette entre Contes Coaraze n’a pas eu l’écho attendu. Je tenais à remercier la conseillère régionale qui s’est occupée du dossier, mais la réponse de la Région ne correspond pas du tout au souhait formulé dans notre demande. En 2022, nous continuerons à faire pression pour nous faire entendre. Pour être une solution aux déplacements, le transport collectif doit être à la hauteur de la demande et conforme aux besoins des usagers.

La fracture numérique est bien présente, toutes les démarches administratives, que ce soit pour la CAF, les impôts, les assurances, les retraites, passent par la dématérialisation. Pour nos aînéˑes, mais pas seulement, c’est une belle galère. En janvier 2022, le local de l’Assistante sociale, à côté de l’agence postale, servira également à France-service pour tenir une permanence et vous aider à remplir toutes sortes de formulaires sur internet.

 

Acte IV : Ne pas désespérer

Inutile d’essayer d’ignorer l’impact du virus, il a influé, il influe et influera encore sur notre quotidien. Alors, plutôt que s’angoisser, se plaindre, se résigner, se morfondre, se recroqueviller, il faut avancer, prendre des initiatives et rester ouvert aux autres.

Nouvelle année, nouvelles résolutions, et bonnes résolutions : garder sa raison en éveil, ne pas répondre à l’appel malsain des sirènes de la discorde, de la haine, du rejet de l’autre, laisser la place au rêve, à l’espoir, au partage, à la solidarité, à la générosité, à l’ouverture… et aux plaisirs, si petits soient-ils, aux petits riens qui, accumulés, feront des petits bonheurs qui nous permettront de trouver une paix intérieure.

Charly Chaplin a dit : « Ne désespérez pas ! …la liberté ne pourra pas périr… l’âme humaine a retrouvé ses ailes et enfin elle commence à voler… ».

C’était dans le discours final de son film “Le Dictateur”.

C’était en 1940 et les raisons de désespérer étaient grandes.

L’équipe municipale vous souhaite une bonne année 2022.

Meilleure que la précédente.

Et une bonne santé.

Elle s’engage à continuer à servir la commune

et à vous servir avec le plus de

détermination possible.

>> Plus d’infos sur la municipalité