Retour sur le spectacle de fin de résidence de la compagnie Arketal

La première semaine de juillet à vu la reprise de l’accueil en résidence, dans les locaux communaux (salle Guiu Pelhon et salle des Cadrans solaire pour le travail, gîtes du presbytère pour l’hébergement), d’artistes en création.

Arketal, « lieu de création, de formation, de transmission » basé à Cannes a passé commande d’une création à deux comédiennes-marionnettistes : Sandrine Maunier et Fanny Tissot- Giordanna. Toutes deux, accompagnées par Greta Bruggeman (factrice de marionnettes et scénographe), Antoine Oriola (architecte et scénographe), Sylvie Osman (metteur en scène et marionnettiste, sont venues roder leur(s) spectacle(s) à Coaraze.

La légende de la troisième colombe de Stefan Zweig

Ce sont deux interprétations du texte de Stefan Zweig relatant l’aventure de la troisième colombe quittant l’arche de Noé et découvrant le monde qu’ont offert Fanny et Sandrine au public coarazien pour leur « sortie de résidence » le 7 juillet.

Beaucoup d’émotion devant la beauté plastique et la qualité d’interprétation des deux artistes dont les deux spectacles « solo » se sont succédés, permettant au public de mieux entrer dans la profondeur du texte de Stefan Zweig dont la colombe, sortant du confinement de l’arche résonnait étonnamment avec notre vécu !

« L’arbre Noé est l’élément central autour duquel je vous invite à découvrir le voyage de la troisième colombe et à être les témoins de son périple. Noé se transforme petit à petit en arbre, pendant que la colombe, émerveillée et grisée par le spectacle divin qui s’offre à elle, oublie sa mission. La troisième colombe porte en elle les éléments de la terre et de l’humanité. Au cours de son voyage, elle puise les forces et les faiblesses du monde. Elle s’abreuve de nature et devient en partie humaine. » Fanny Tissot-Giordana

« La légende de la troisième colombe me place face à des immensités : celles du déluge, du mythe de Noé, de la mission inachevée de la 3ème colombe et de sa perdition, de toutes les guerres, de l’immensité du désespoir de Zweig. Embarquée dans un théâtre à l’échelle de mes bras tendus au-dessus d’une bassine, je m’apprête à vous faire vivre l’épopée de cette colombe légendaire. Et tous les flots écumés à la surface du monde, tous les papiers récoltés me permettront de continuer inlassablement de former et de partager quelques plis d’ailes. Pour donner souffle à celle qui vole encore… » Sandrine Maunier

>> Plus d’infos sur www.arketal.com